Trois ans après un grave accident à Portimão qui aurait pu signifier la fin de sa carrière, Jorge Martín a remporté sa première victoire au Grand Prix du Portugal de MotoGP. Le pilote de Prima Pramac a dominé la course de dimanche, bien qu’il n’ait jamais eu une avance très importante sur ses poursuivants.
Lors d’une conférence de presse, le finaliste de l’année dernière a parlé de ce résultat : « Je suis vraiment fier du travail que nous avons fait tout le week-end. Je savais qu’avec le pneu arrière moyen, je me sentirais beaucoup mieux. J’étais déterminé à prendre cette avance – je savais que pour être en tête dès le premier tour était la clé pour gagner. J’ai pu gérer un peu le pneu arrière dans les premiers tours en ayant cet petit écart. Et dès que j’ai commencé à pousser, j’ai vu que l’écart était toujours le même. Mais j’étais toujours régulier et je savais que j’avais une marge pour lentement agrandir cet écart de plus en plus. »
Martín a parlé de la gestion de l’écart qu’il avait, se souvenant de l’abandon au Grand Prix d’Indonésie de l’année dernière : « Je pense que lorsque j’avais ces 0,7s, j’étais un peu plus détendu, je savais que c’était un bel écart à maintenir jusqu’à la fin. Et je pensais à l’Indonésie – c’est pareil de gagner la course par 0,9s ou trois secondes. Donc 0,7s c’est suffisant, je vais essayer de le finir et de gagner. »
Interrogé sur le fait que s’agissait de sa victoire la plus mature, le #89 a répondu : ‘C’est une piste où j’ai failli tout perdre en 2021. J’ai cassé neuf os dans le virage 7 et maintenant je suis ici en première place. Je suis reconnaissant envers la piste, et je pense que cela me donne beaucoup de maturité pour l’avenir aussi. Et dans cette course, prendre la tête dès le début était un peu plus facile, car je pouvais gérer au début. Dès qu’ils me rattrapaient, j’avais ce petit écart de peut-être 0,1s ou 0,05s et chaque tour était plus rapide que le précédent. Mais je me sentais à l’aise. Je pense qu’avec cinq tours de plus, nous aurions pu descendre à 1m38.5s car j’avais encore quelque chose à pousser jusqu’à la limite. C’était vraiment… disons, une course confortable car quand on prend la tête tout de suite, c’est beaucoup plus facile’.