Les pilotes de MotoGP sont tenus de payer l’impôt sur le revenu en Inde en raison de leur participation au Grand Prix qui s’y déroule. Cette nouvelle n’est peut-être pas surprenante compte tenu des divers défis auxquels est confrontée l’Inde en ce qui concerne l’organisation du Grand Prix. Malgré les problèmes, la course sur le circuit de Buddh a eu lieu, bien que certaines séances d’entraînement aient connu des retards.
La question fiscale est devenue connue en juillet lorsque les équipes d’usine de MotoGP ont été invitées à partager les contrats de leurs pilotes d’usine, tels que Marc Márquez, Fabio Quartararo, Pecco Bagnaia, Aleix Espargaró, Brad Binder et d’autres pilotes officiels de chaque marque, avec le promoteur et les autorités locales. Cela est dû au fait qu’ils doivent payer 1/20 de leur salaire annuel en impôts en Inde.
Pour donner une image plus claire : si Marc Márquez gagne entre 15 et 18 millions chez HRC Honda, 1/20 de cette somme, soit exactement 750 000 euros, doit être taxé à 20,80% en Inde. Cela signifie qu’il devrait environ 36 057 euros d’impôts. De même, les pilotes gagnant un salaire annuel de 500 000 euros devraient payer 20,80% de 25 000 euros, ce qui équivaut à 1 201 euros, au gouvernement indien pour leur participation au GP.
De nombreux pilotes de MotoGP, dont Pol et Aleix Espargaró, Brad Binder, Alex Rins, Augusto Fernández, Fabio Quartararo, Maverick Viñales, Joan Mir et Jack Miller, ont leur résidence fiscale en Andorre, où ils ne paient que 10% de leurs revenus en impôts. Ces pilotes, ignorant l’exigence fiscale en Inde, ont refusé de payer l’impôt car ce serait la première fois qu’ils seraient imposés en dehors de leur pays d’origine ou de leur résidence fiscale uniquement pour participer à un Grand Prix dans un pays étranger. En conséquence, les constructeurs eux-mêmes, notamment Honda, Yamaha, Ducati, Aprilia et KTM, ont pris en charge ces coûts fiscaux. Fait intéressant, Ducati a été le dernier à effectuer le paiement, le faisant juste avant le GP pour ses pilotes d’usine Bagnaia, Pirro, Martin et Zarco.
Les équipes privées de la catégorie reine, telles que GASGAS Tech3, LCR-Honda et Prima Pramac, n’ont pas à s’inquiéter car leurs pilotes sont directement sous contrat avec les usines de KTM, Honda et Ducati Corse, qui ont déjà effectué les paiements fiscaux nécessaires. Quant aux équipes et constructeurs des catégories Moto3 et Moto2, ils sont indemnisés par Dorna et IRTA pour leur participation au GP et ne doivent pas renoncer à une partie de leurs revenus annuels. Cet accord a été conclu par Dorna avec les autorités indiennes. Cependant, KTM, Husqvarna ou GASGAS dans les catégories Moto3 et Moto2 ont présenté et payé les impôts pour tous les pilotes sous leur contrat.
Par la suite, les autorités fiscales indiennes délivreront des certificats de paiement d’impôt aux pilotes, qu’ils pourront ensuite réclamer ou déduire de leurs déclarations fiscales dans leur pays d’origine. Cela garantit qu’ils ne seront pas imposés deux fois en raison des accords de double imposition. Cependant, les équipes et les pilotes demandent que cette exigence fiscale soit supprimée si un autre événement MotoGP a lieu en Inde l’année prochaine, car une telle exigence n’est imposée dans aucun autre pays pendant la compétition.